breux problèmes aux éditeurs de contenus1. Plusieurs sites Web de
grands journaux mettent en ligne gratuitement des informations pendant
un certain laps de temps (le délai varie généralement d’un jour à
une semaine), puis au-delà, donnent accès à ces mêmes informations
moyennant finance, par le biais de leurs archives (c’est notamment le
cas du quotidien Le Monde ou du New York Times). Le système de cache
de Google permettait souvent de contourner le système de paiement
des droits et il a dû être modifié à la suite des plaintes des ayants droit.
À présent, quand Google indexe une page du Monde qui est devenue
payante, il renvoie vers la page du site qui permet d’accéder aux archives.
Quant au New York Times, il est devenu depuis peu totalement gratuit
en espérant que la publicité en ligne comble le manque à gagner…
En tous les cas, en Belgique, en février 2007, différentes sociétés de
droit d’auteur représentant des éditeurs de presse et des journalistes ont
réussi à faire condamner Google2 parce que « les activités de Google
News (soit la reproduction et la communication au public de titres
d’articles ainsi que de courts extraits d’articles) et l’utilisation du
« cache » de Google (soit l’enregistrement accessible au public dans sa
mémoire dite « cache » d’articles et documents) violent la loi relative
au droit d’auteur. »3
Ce que Google fait pour les dépêches de presse, il le fait également
pour la vidéo. Face au succès des services de partage en ligne de vidéos,
Google s’est offert en octobre 2006 You Tube qui détient près de la
moitié des parts de marché des plates-formes de partage de vidéos.
Drainant plus de deux millions de visiteurs chaque mois, You Tube est
un véritable phénomène sur le Web et son audience ne pouvait pas
laisser Google indifférent. Malheureusement, une bonne partie des
vidéos hébergées sur You Tube violent allégrement les droits d’auteur
et Viacom, grosse société de production audiovisuelle américaine, a
décidé au début de l’année 2007 de porter plainte contre Google4, en
estimant que près de 100 000 clips présents sur You Tube étaient sa
propriété.
Le propre service de partage de vidéos de Google, Google Video,
n’est pas non plus exempt de tout reproche et le National Legal and
Policy Center, groupe américain de défense des droits d’auteur, a pu
ainsi constater au cours d’une enquête menée en septembre 2007 que
1. http://www.journaldunet.com/0307/030717googlearchive.shtml
2. http://www.juriscom.net/actu/visu.php?ID=905
3. http://www.juriscom.net/documents/tpibruxelles20070213.pdf
4. http://www.01net.com/editorial/343805/media/viacom-defie-youtube-etgoogle