Plutôt que réellement phonétique
(nous assemblons des consonnes
et des voyelles, le a de ta est le
même que le a de ka), l’alphabet
hiragana est syllabaire, c’est-à-dire
que dans les syllabes comprenant
le son t, on ne retrouve pas de
dessin qui désigne ce son. Dans les
syllabes to ou ko, il n’y a pas de
signe commun pour le son o. Il
faut donc apprendre un syllabaire
de soixante et un signes (quarantesix
de base plus des sonorités déclinées
par des petits ronds ou petits
traits supplémentaires). Enfin, il
existe un syllabaire pour le katagana.
Le langage japonais fait « marcher » nos deux cerveaux !
Le langage écrit est un complexe des trois systèmes puisque l’on trouve dans les livres
et journaux des suites mêlant des kanjis, et des caractères hiragana et katagana. Certains
cherchent des méthodes de « sport cérébral », ils n’ont qu’à apprendre le japonais
et lire des mangas !
Ce langage très complexe a cependant l’avantage d’utiliser les ressources
des deux cerveaux, puisque les dessins semblent pouvoir être traités par les
deux cerveaux alors que le phonétique ne l’est que par le cerveau gauche.
Deux neuropsychologues de Tokyo, Sumiko Sasanuma et Osamu Fujimura
(1971), ont montré que des patients atteints de troubles aphasiques
et apraxiques du langage conservaient pour une grande part le langage
kanji, comme nous pouvons le voir dans un extrait de leurs résultats expérimentaux
(