Tableau 7.2
Titre ?????
Dans l’alexie (perte de la lecture), les patients lisent les lettres ou mots avec grande
difficulté, ne peuvent épeler, mais dénomment parfaitement les objets ou les répètent
après audition, ce qui montre que le système lexical est préservé mais non la voie
reliant le système visuel au lexique (d’après Patterson et Marcel, 1977)
D.E. P. W
Dénomination d’objets 93 93
Audition de mots 76 74
Lecture de lettres 38 31
Lecture de mots 36 37
Épellation de mots 0 0
Dans l’alexie, l’atteinte se situe au niveau du codage des graphismes en
unités lexicales, lettres ou mots, car la capacité de dénommer des objets
indique que le traitement sémantique et la programmation de la réponse
verbale sont des processus intacts. Il existe par ailleurs une alexie phonologique
où les patients peuvent lire des mots entiers (les lexiques orthographique
et morphologique sont conservés) mais ne peuvent lire les syllabes
ou non-mots (faux mots qui ressemblent comme caltex, volbon) ; dans ce
cas, c’est le système de recodage et de transmission (câblage) entre le
lexique orthographique et le lexique phonologique qui est atteint.
2. Mots et associations
L’étendue du vocabulaire
Le développement du langage est très variable selon les enfants mais
quelques estimations donnent une idée du développement général. Différents
travaux revus par Moshe Anisfeld (1984) indiquent que l’acquisition
des premiers vingt mots (testée par exemple au moyen d’images) est lente
et prend place de 1 an à 1 an et demi, mais ce vocabulaire augmente d’environ
100 mots au troisième trimestre et de 150 mots au quatrième trimestre de
cette seconde année, ce qui porte le vocabulaire moyen à environ 300 mots
à la fin de la deuxième année. La mesure de l’émission libre des mots donne
des estimations moindres, 120 mots vers 3 ans et 150 à 200 mots vers 4 ans
(J. et D. Singer, 1981, p. 45) mais on se souvient que le rappel libre est toujours
moins important que le rappel indicé (avec image par exemple) ou la
reconnaissance.
Les mots appris en primaire
L’école est naturellement un lieu d’apprentissage intensif ; les estimations
d’une très importante étude française (Ehrlich, Bramaud du Boucheron et
Florin, 1978) sur un total de 2 500 élèves du CE1 au CM2 montrent une
augmentation spectaculaire de 1 300 mots acquis chaque année pour un
total d’environ 9 000 mots à la fin du primaire (Florin, 1999) (tabl. 7.3).