6. Du mot au texte
Les scénarios
Depuis Schank et Abelson (1977) on suppose, qu’à côté des catégories
conceptuelles, les actions elles-mêmes sont organisées de façon ordonnée
pour préparer notre façon de parler ou de penser, ce sont les scripts ou
scénarios. Ainsi, les individus sont capables de produire avec une certaine
constance l’ordre des actions généralement impliquées dans des scénarios
de la vie courante comme d’aller au cinéma ou au restaurant ; voici pour
exemple, les actions du scénario « organiser une fête ».
Tableau 7.7
Exemple des actions d’un scénario (ou script) (d’après Jagot, 1996)
Organiser une fête
Faire la liste de ses invités
Téléphoner à ses amis
Choisir le lieu
Choisir la date
Prévoir la musique
Faire les invitations
Envoyer les invitations
Choisir le menu
Faire les courses
Acheter la boisson
Acheter la nourriture
Préparer le repas
Faire le ménage
Disposer la salle
Décorer la salle
Prévoir des jeux
Se préparer
Installer la musique
Dresser la table
Attendre les invités
Recevoir les invités
S’amuser
Des expériences montrent les caractéristiques de ces scénarios,
dont l’ordre paraît le plus fort par rapport aux
catégories qui peuvent être produites. Dans une condition
« libre », les sujets sont invités à énoncer des actions
(scripts) ou exemplaires (catégories) dans l’ordre où ils
leur viennent à l’esprit ; dans la condition « typicalité » on
leur demande de produire les mots dans l’ordre du plus
typique (par exemple, pigeon pour oiseau et oie comme
moins typique) ; enfin on demande de produire les mots
dans l’ordre (pour la catégorie c’est du plus petit au plus
grand) ou enfin dans l’ordre inverse (Figure 7.4).
Les résultats indiquent bien que l’ordre de stockage des
actions est une caractéristique des scénarios (Figure 7.?).