emplois. Les réseaux de Netbrain permettent à des millions de
gens d’accéder économiquement à des biens sinon inaccessibles
pour eux. Les marchés de seconde main (les enchères en ligne), les
échanges non marchands (le troc) et enfin le libre échange des
idées vont agir profondément sur « l’éco-efficience » du futur.
Dans ces espaces numériques dédiés, des milliers de citoyens
peuvent déjà, grâce à leurs connaissances et leurs idées se saisir de
divers problèmes et, collectivement, leur apporter des solutions
plus rapidement, plus économiquement que par le passé.
L’ensemble de ces facteurs concourt à la création de lean organisations
à faible intensité capitalistique et à forte intensité de
matière grise, caractéristiques de l’économie coopérative. Les
réseaux sociaux deviennent des vecteurs d’essaimage d’idées,
d’échanges d’expériences et de recherches partagées. Des millions
de personnes peuvent y échanger directement leurs connaissances,
établir des contacts sociaux ou faire des affaires ensemble.
Pour la première fois dans l’histoire humaine, la coopération
massive d’individus de toutes origines à travers le temps et
l’espace est aisée et de moins en moins coûteuse. Ces migrants
d’un genre nouveau représentent déjà une force d’influence sans
précédent sur les économies et les politiques de chaque nation.
Avec l’économie coopérative, l’expression brain drain a été remplacée
par brain circulation. En 1974, lors de la première crise pétrolière,
le slogan : « En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des
idées » avait rencontré un grand succès. Aujourd’hui, des idées, il
serait temps d’en avoir pour occuper notre place sur le marché de
l’économie immatérielle.
Dans la seconde partie de ce livre nous verrons que les savoirs
sont entrés dans un univers marchand déjà très concurrentiel. La
France dépense 4,7 % de son PIB pour son enseignement, soit