des concurrents. Maintenant l’idée est de déposer et surtout
d’innover utile !
Si on peut regretter l’insuffisance des financements privés en
matière d’innovation, la question reste de comprendre
pourquoi ? […] Les entreprises françaises […] n’investissent plus
ou très peu en France. Patrick Artus […] résume bien la situation :
« un capitalisme sans projet est condamné à s’autodétruire ».
Dans certaines entreprises […], les idées sont accueillies de
façon positive et perçues comme stimulant la vie des affaires. Les
entreprises américaines utilisent l’innovation pour se forger une
image créative et obtenir davantage de notoriété vis-à-vis de la
Bourse ou des apporteurs de capitaux.
La formation d’un chercheur représente environ un million
d’euros. Souriez, cet investissement immatériel va rentabiliser la
recherche et le vivier de matière grise des concurrents des entreprises
françaises.
[…] Pour un pays forcément demandeur des talents existant
dans le monde, la chasse aux cerveaux se comprend comme une
politique d’importation de matière grise […] :
ils sont les inséminateurs
de l’économie des savoirs
.
Des laboratoires de recherche se greffent aux entreprises les
plus dynamiques créant des filières scientifiques et professionnelles
spécialisées. […] Les plus inventifs, les plus brillants
contribuent alors à la notoriété de leur établissement, à l’attractivité
de leur réseau d’affinités scientifique et professionnel.
Le patrimoine de matière grise […] n’est pas valorisé, contrairement
aux Américains qui ont rapidement intégré la propriété
intellectuelle en convertissant ce capital immatériel en capital
financier.