Lumière et couleur
Vous aurez peut-être déjà remarqué un JRI filmant
une feuille blanche ou tout autre support blanc. Cette
bizarrerie ne doit rien à une faiblesse intellectuelle
passagère de ce professionnel ou à une recherche esthétique.
En réalité, il est en train de faire la balance
des blancs (photos 2.11 et 2.12).
Pour simplifier, il s’agit d’étalonner la caméra par
rapport à la couleur de la lumière qui l’entoure. En
effet, la lumière n’a pas toujours la même couleur selon
la saison, selon l’heure de la journée, selon qu’elle
est naturelle ou artificielle. Vous remarquerez que la
lumière du matin peut être bleue (surtout en hiver)
puis virer au contraire au jaune orange (surtout l’été).
Elle devient plus blanche vers midi, heure du soleil,
quand celui-ci est au zénith. Quand il décline pour se
coucher, la lumière se réchauffe généralement avant
de refroidir jusqu’à laisser place à l’obscurité. En fonction
du lieu et de l’heure de la journée, il faut donc
régulièrement étalonner sa caméra, faute d’avoir un
résultat trop bleu ou trop rouge.
Les caméscopes ont tous aujourd’hui une fonction
automatique pour cette balance. Il est même très souvent
impossible de la régler vous-même. Vous n’êtes
donc pas concerné par cette hantise courante chez le
JRI : découvrir une fois entré en salle de montage que
les images tournées font plus penser à une bande-vidéo
psychédélique version Woodstock qu’à un tournage
professionnel ! Car les caméras professionnelles
(sauf les plus récentes) n’ont pas d’écran LCD pour
permettre au JRI de vérifier en direct la couleur des